L’art du bonzaï… ou comment brider les talents (Desperate RH – Un RH en résistance).
Cette idée m’est apparue ce matin, je ne sais pas vraiment comment ni pourquoi…
L’art du bonzaï est un art ancestral dont on ne connait pas réellement les origines mais dont on peut penser qu’il a été sublimé au Japon dès le début du second millénaire.
Autant vous dire tout de suite que je n’y connais rien. Les grands principes tout au plus… Et je trouve ça très joli, un bonzaï.
Je sais que c’est un art qui demande de la patience, beaucoup de patience, de la technique et un savoir faire minutieux pour contraindre un arbre majestueux qui, libre, mesurerait un dizaine de mètres à rester contenu dans un pot de fleurs.
Et c’est ce point qui m’intéresse.
Que penser de la réelle motivation d’un manager ou d’un dirigeant de s’ingénier à contraindre, contrôler brider toute initiative de ses équipes sinon un besoin de maîtrise pervers… On ne peut plus vraiment dire que l’art du Bonzaï soit très esthétique dans le monde du travail.
Alors que penser de la satisfaction du dirigeant qui dans son bureau se satisfait du sentiment de sécurité à l’idée que rien dans son entreprise ne se déroule hors de son contrôle, qu’aucune initiative n’est permise et qu’il est à l’abris de toute surprise.
Ne peut-on pas rapprocher ce comportement de celui qui met en oeuvre des techniques complexes pour empêcher un arbre de s’épanouir, de grandir, de porter des fruits et de sentir le vent dans ses feuilles?
Et je pense à ce dirigeant qui observe son entreprise comme on observerait un mini arbre dans un pot, s’amusant de voir en miniature ce qu’elle pourrait être en vrai s’il en perdait le contrôle.
Le pire, c’est qu’a l’instar de l’entreprise, le bonzaï ne saura jamais ou auraient pu l’amener ses longue branches, la taille de l’ombre qu’il projetterait sur la colline ou encore la force qu’il pourrait développer si on lui lâchait le brides… A peine peut-être un vague sentiment de frustration instinctif. de se dire que les choses pourraient être autrement, plus grandes, plus belles.
Non vraiment, l’art du bonzaï n’est pas à appliquer en entreprise.
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